Le Labo est un lieu en perpétuelle ébullition qui fait émerger en son sein une multitude de projets. Un vrai laboratoire d’expérimentations ! Aujourd’hui, on est allé à la rencontre de Géraldine Zermati la cofondatrice des lieux qui nous a confié les toutes nouvelles news et notamment la promotion d’un grand sujet : l’innovation managériale.
Bonjour, Géraldine, aujourd’hui, on est avec toi pour parler coworking et innovation managériale mais avant tout ça, j’aurai voulu que tu te présentes rapidement pour les quelques nouveaux qui tombent sur le site du Labo…
Bonjour Julie, je m’appelle Géraldine Zermati et je suis née à Nice. Je dis ça mais ça n’est pas du tout intéressant, tout le monde se fiche de savoir d’où je viens, ça n’a aucun intérêt… Mais je vous le dis parce qu’après avoir quelque peu vadrouillé, j’ai décidé de m’implanter définitivement ici pour y développer ma carrière et j’en suis ravie. J’aime cette ville, même si ce n’est pas toujours facile!
Je suis co-fondatrice du Labocoworking et de façon plus générale je travaille au développement du coworking et des nouvelles méthodes de travail à Nice (…pour le moment) !
Quand est-ce que tu as pris conscience pour la première fois que les pratiques managériales actuelles avaient leurs limites ?
J’en ai pris conscience à 19 ans, à l’âge où pour la première fois j’ai mis les pieds dans le monde de l’entreprise. J’ai rapidement ressenti le lien manager/ subordonné très pesant. Ce lien qui, pour moi, était éloigné du bon sens. La distance, l’autorité et le paternalisme instaurés étaient la norme.
Et à 19 ans quand tu te confrontes à cette norme tu en viens à te demander si tu es faite pour l’entreprise. Je ressentais en permanence un climat de crainte et de tension vis à vis des collègues et des supérieurs hiérarchiques.
En fait tout ce que je vis aujourd’hui, ce que j’entreprends sur le management, que j’essaie de développer vient du fait que j’ai eu une expérience de l’entreprise qui m’a donné envie de changer les choses. Jusqu’à mon départ en 2010 de l’entreprise dans laquelle j’avais le poste de cadre, j’ai à ma façon défendu les pratiques managériales en interne en les dénonçant de manière très simple. Puis, j’ai finalement décidé d’en sortir pour m’épanouir.
Finalement je me suis rendue compte que les pratiques managériales avaient leurs limites car la relation que j’entretenais avec mes supérieurs dépendait de leurs caractères. Il n’existait pas de position formelle, de posture managériale. Si le manager avait un caractère chaleureux alors la relation l’était également mais l’inverse était également vrai.
Je ne sais pas quel est l’avenir du management mais je sais qu’il y a énormément à dépoussiérer.
Pour toi, quel est le grand défi ou quels sont les grands défis auxquels les entreprises doivent faire face dans la décennie à venir ?
A mon sens, l’organisation du travail est le grand défi ! L’innovation a toujours touché le marketing, les process, les produits… Les bouquins de management, eux, n’ont jamais changé. Cela fait 50 ans qu’on enseigne plus ou moins la même chose. Aujourd’hui le grand défi c’est de transformer le management. Et je pense sincèrement que les entreprises qui ne prennent pas le tournant auront du souci à se faire vis-à-vis de leur compétitivité. On doit séduire absolument, on doit rendre heureux absolument. Il ne faut pas perdre de vue le fait que la matière première c’est les hommes et les femmes de l’entreprise.
En 2015, tu choisis d’ouvrir le LaboCoworking à Nice. Pour toi, en quoi le choix du coworking répondait-il aux problèmes d’entreprises que tu avais pu remarquer au cours de ton parcours professionnel ?
En fait, c’est les valeurs du coworking qui m’ont conforté dans l’idée qu’il existait une solution pour travailler différemment aussi bien pour le professionnel indépendant que pour l’entreprise. Aujourd’hui on peut travailler pour une grande entreprise et faire du coworking, être entrepreneur et faire du coworking. Entrer au Labo c’est profiter de l’échange entre ses acteurs là.
Mais je suis aussi persuadée que l’on peut s’inspirer du coworking pour créer l’organisation de son entreprise. Le corpoworking peut être une solution.
Je rebondis sur ce que tu dis, et on aurait peut-être dû commencer par-là, mais quelle est ta définition du coworking ?
Le coworking c’est le fait de travailler dans une nouvelle dynamique, une ouverture d’esprit, c’est l’envie de créer du lien, de multiplier ses opportunités, de construire des relations durables. En fait j’imagine souvent la communauté des laborantins comme une promotion d’école ! C’est des liens très forts entre les gens. Je pense que notre vie professionnelle sera d’autant plus riche si elle profite pleinement de ses rencontres. Pas forcément en interne mais aussi hors de l’entreprise. Pendant toute notre vie on peut régénérer ces liens à chaque rencontre.
Au Labo, on retrouve l’amour du beau, du design, des lieux fonctionnels et conviviaux. Pour toi l’innovation managériale ça passe aussi par l’architecture ?
Complètement le bien-être passe par l’environnement esthétique. Au restaurant j’apprécie d’autant plus mon repas lorsque le cadre est agréable. Passer une journée au travail sans prendre plaisir au niveau de mes sens c’est inimaginable maintenant. Les couleurs, le design, la circulation de la lumière tout ça constitue un univers propice au bien-être. Et je pense que même les personnes qui ne se pensent pas sensibles le sont. On touche à l’inconscient.
Et, est-ce que ça continue d’innover au Labo ? Il y a des nouveaux projets à venir ?
Le Labo porte bien son nom, car on y tente toujours beaucoup de choses. Il y a des choses qui sont éphémères : un pop-up store, un vide dressing, un teambuilding d’entreprise, une réunion brainstroming. C’est l’occasion ici de rencontrer des personnes, de faire grandir notre écosystème et s’enrichir auprès des rencontres que nous déclenchons. Et il y a également des choses qui s’inscrivent dans la durée notamment le projet de fond sur l’innovation managériale. Le labo devient à la fois organisme de formation ou consultant pour vous accompagner dans votre transformation. L’idée est de vous recevoir afin de co-réfléchir sur la transformation de vos organisations de travail et de votre vision du management en interne. On est d’ailleurs sur le point de créer un e-book pour vous donner notre propre vision. Je vous invite d’ores et déjà à prendre connaissance de notre page internet où les entreprises peuvent prendre RDV pour une première journée de conseil sur ce chemin innovant.
Un mot pour la fin ?
La rentrée de Septembre nous replonge dans notre propre rentrée des classes donc à vous tous, soyez heureux de recommencer, de vous replonger dans vos projets dans le travail avec bonheur.