Dans notre société, le travail est vu comme une nécessité. En effet, avec le travail, nous transformons ce que la nature nous donne déjà, afin de satisfaire nos besoins. Lorsque nous pensons au travail, on pense automatiquement à la rémunération financière.
Cependant, de nombreux philosophes donnent un sens encore plus vaste au travail. Pour certains, le travail serait une aliénation, pour d’autres, le travail est ce qui transforme “l’homme naturel” en homme civilisé. Le travail contribuerait alors à l’accomplissement de soi-même, à une liberté individuelle.
Néanmoins, d’autres philosophes, perçoivent le travail comme une aliénation, une déshumanisation. En effet, selon la genèse, l’homme serait condamné à travailler toute sa vie. Il devient une machine, qui s’oublie et met de côté ses passions. Karl Marx, célèbre philosophe allemand, parle du travail de l’ouvrier comme un être dépossédé de soi. Le travail ne ferait pas partie de l’essence de l’homme, il lui est étranger.
“Le travail est fui comme la peste”, il serait donc une corvée que l’homme est obligé de faire afin de vivre. Selon Marx, “l’homme serait heureux seulement lorsqu’il mange, dort et s’accouple”
(Karl Marx, Manuscrits de 1844)
Contrairement à la théorie marxiste, d’autres penseurs, qualifient le travail comme un accomplissement de soi, une liberté, une des étapes de la perfectibilité. Cette perfectibilité qui, selon Rousseau dans Discours et fondement sur l’origine des hommes, est la capacité de l’homme à se transformer et devenir meilleur chaque jour. Découvrir le potentiel de nous même, en apprenant, et en travaillant. C’est donc avec la perfectibilité, que l’homme se différencie de l’animal.
Le travail amène également vers la liberté. Selon Hegel, l’homme serait soumis à la nature qui lui est imposée, mais avec le travail, activité rationnelle, s’oppose à la nature avec le technique et la transformation. De cette manière l’homme se libère de ces “lois” de la nature et accède à sa liberté.
Il est aussi un moyen de se socialiser, se rapprocher, créer des liens et partager notre savoir, nos idées. Le coworking devient alors une alternative regroupant tous ces points dans un même espace. Travailler dans un lieu calme, entre autonomie et partage, sans hiérarchie et concurrence, faire des activités de bien-être et de détente : c’est cette philosophie là que le Labo Coworking veut donner au travail.