“Cela fera 105 euros s’il vous plaît”
Voilà le prix que venait d’annoncer la serveuse, à la fin de notre apéro, dans l’un des plus beaux hôtels de Nice. Sérieusement ?
Aujourd’hui je vais vous parler d’un sujet assez intime. Après tout, nous ne sommes plus des étrangers. Enfin moi, un peu. Donc c’est parti ! Parlons un peu de mon “choc culturel » en France et de mon intégration au sein du Labo Coworking.
C’était ma troisième semaine de stage, lorsque ma chef nous annonça qu’on allait prendre l’apéro dans un resto. Vraiment ? Dans un resto ? Ce qui me choquait, c’était pas l’apéro, mais plutôt l’endroit. Boire un jus de pomme, grignoter quelques pistaches, et manger un délicieux beignet de fleurs de courgettes, et pour finir payer une centaine d’euros, m’a laissé bouche-bée. Heureusement, l’addition était pour ma chef. Ouf !
Dans mon pays, nous faisons aussi des apéros. La différence : le prix ! Et l’endroit. Du thé, des fruits secs, et pour les plus gourmands, des gâteaux bien sucrés, c’est le menu d’un apéro albanais. Parfois, il y a aussi de la charcuterie, mais cela reste pour les grandes occasions. Avec tous ces ingrédients au menu, cela ne dépassera jamais les 100 euros de l’apéro niçois.
Ce qui a retenu mon attention, ou dirais-je “marqué cette frontière culturelle”, c’est les expressions faciales. Les français s’expriment énormément avec des mimiques. Je ne dis pas que je suis un robot sans émotion, bien évidemment, je dis juste qu’elles sont beaucoup moins prononcées chez nous. L’étonnement, le choc, la peur, chaque émotion est représentée sur le visage.
Et puis il y a aussi cette omniprésence d’onomatopées, dans n’importe quelle situation. Les expressions comme le long “ baaah” au début d’une phrase hésitante. Les nombreuses interjections, (souvent des mots familiers qui exclament un dépit, une peur…) comme le ”ah zut” ou “oh lala” “roh” et bien d’autres encore que vous connaissez sûrement mieux que moi, accompagnent les français quotidiennement.
Au Labo Coworking, il n’y a pas eu d’énormes différences culturelles. J’ai même retrouvé des valeurs communes. L’entraide, la bienveillance, le plaisir du partage… En tant que stagiaire, en plus d’avoir rencontré des métiers divers, j’ai aussi eu l’immense plaisir de faire la rencontre de personnes, toutes aussi différentes que les autres, qui m’ont agréablement accueilli et intégré au sein de l’équipe. L’objectif que je voulais atteindre en faisant ce stage était de sortir de ma zone de confort et aller vers l’inconnu, l’aventure. Chose qu’aujourd’hui je pense avoir accomplie avec succès.
Le Labo Coworking m’a non seulement permis de m’inclure dans la culture française, mais aussi de trouver des points communs entre les cultures et les traditions à travers le monde. En effet, ce stage aura été un véritable SpeedCultureDate (terme inventé par moi-même), où j’ai pu aller au-delà de ma bulle, et découvrir de nouveaux horizons culturels.
Blerina Hajrullahu